Grandes gagnantes - Catégorie Secondaire 1 et 2 - Bourses d'écriture de 300 $
Olivia Bouchard et Jacques Côté, du Réseau Biblio du Bas-Saint-Laurent
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Olivia Bouchard, école secondaire du Mistral, Mont-Joli, CSDP Une journée révélatrice
Bien installée dans mon kayak, je pagayais tandis qu'un phoque jouait avec mon gouvernail. Soudain, une alarme retentit et un porte-voix m'ordonna de sortir de la zone d'exploitation de la compagnie ARPEST. Pourtant, depuis plusieurs années, je me plaisais à visiter cet endroit magnifique et spectaculaire. Définitivement, ce petit coin de pays m'était familier, et j'éprouvais un immense réconfort à naviguer sur ce cours d'eau apaisant. De plus, à mon grand bonheur, des liens d'amitié solides s'étaient tissés avec Blanchon, un phoque aimable et attachant. Sincèrement, je me considérais privilégiée d'avoir réussi à apprivoiser cet animal méfiant et difficile d'approche. Quoi qu'il puisse survenir, nous ne devions respecter qu'une seule consigne : ne jamais nous abandonner. Tout à coup, cet avertissement sonore, émis par cette compagnie d'exploitation, rendit Blanchon hors de contrôle. étant un excellent nageur, il se dirigea rapidement à plus de cent mètres de profondeur. Sans hésiter un seul instant, je sautai à l'eau tête première et tentai de rejoindre mon compagnon terrifié. Tel un coup de poignard, l'eau glaciale transperça ma peau gelée, et je grelottais sans arrêt. Pour ma survie, je réalisai aussitôt qu'il fallait sortir de cet endroit périlleux et que chaque seconde comptait. Le temps m'était précieux. Avec toute l'énergie du désespoir, je me rendis sur la terre ferme, me réchauffai et attendis impatiemment que Blanchon me donne signe de vie. Après un court instant, j'entendis des grognements et des glapissements aigus. Je vis des Inuits qui essayaient de capturer mon compagnon à l'aide d'un énorme filet. Le cœur totalement chaviré, je compris immédiatement que la compagnie ARPEST correspondait à des prédateurs de phoques qui tuaient des animaux marins pour leurs viande, graisse et fourrure. Alors, j'émis un cri violent, et les hommes apeurés quittèrent l'endroit à toute vitesse. Blanchon étant en sécurité, je me précipitai pour aviser les agents de la faune. Depuis ce jour, les phoques peuvent nager sans danger, et je rame, toujours bien installée dans mon kayak, en compagnie de Blanchon qui joue avec mon gouvernail. |
Jade Cloutier et Serge Janelle de l'Unité régionale du loisir et des sports (URLS) |
Jade Cloutier, école secondaire du Mistral, Mont-Joli, CSDP Cauchemar Bien installé dans mon kayak, je pagayais tandis qu'un phoque jouait avec mon gouvernail. Soudain, une alarme retentit et un porte-voix m'ordonna de sortir de la zone d'exploitation de la compagnie ARPEST. Je me rapprochai de la polluante usine de transformation qu'était cette énorme plate-forme située devant moi, pendant qu'un employé imposant embarquait dans un des nombreux bateaux accostés à côté des installations et me rattrapait rapidement. Je fus ramené au quai malgré la curiosité qui me rongeait. « Je me suis laissé faire comme un lâche », pensais-je quelques heures plus tard assis sur mon lit. Et c'est là que je me déguisai en travailleur. Avec ma salopette, mon casque bleu, mes bottes m'arrêtant jusqu'aux genoux et mon manteau noir, j'étais une copie conforme des ouvriers de la compagnie pétrolière ARPEST. Dans le but de trouver une commande qui me permettrait d'arrêter toutes les opérations de la station pétrolière, je me rendis sur les lieux. De retour sur place quelques instants plus tard, je me dissimulai entre quelques employés et me dirigeai vers un pont menant aux installations. Puis sur la plate-forme pétrolière, l'employé qui m'avait ordonné le matin même de quitter l'endroit me demanda de me diriger à mon poste. Je figeai en regardant des ouvriers s'occuper des pompes, des tuyaux tandis que d'autres descendaient à un niveau inférieur par un ascenseur assez étroit. Je me faufilai dans cet ascenseur et descendis accompagné de quelques hommes dans une pièce remplie d'écrans géants et de petits boutons colorés. Sans difficulté, je pus déduire que je me trouvais dans la salle de contrôle. à ma grande surprise, quelques portes entouraient la pièce. Aucun employé n'entrait dans les autres pièces. Peut-être n'avaient-ils pas le droit? Peu importe, j'ouvris la première porte. à l'intérieur, que des étagères remplies de boîtes. La seconde, une salle de bain et finalement, j'ouvris à peine la dernière porte afin d'y diriger un regard. Et heureusement, je trouvai ce que je cherchais. Un gros bouton rouge qui arrêtait toutes les machines. J'appuyai dessus et une alarme sonna ce qui me réveilla en sursaut. Ce n'était que mon réveille-matin et le pire cauchemar de toute ma vie! |
Lysandre Larocque et France Gagnon |
Lysandre Larocque, école Mgr-Belzile, Saint-Ulric, CSMM Une aventure hors de l'ordinaire
Bien installée dans mon kayak, je pagayais tandis qu'un phoque jouait avec mon gouvernail. Soudain, une alarme retentit et un porte-voix m'ordonna de sortir de la zone d'exploitation de la compagnie ARPEST. – Qu'est-ce qu'on fait, me demanda mon amie, qui me suivait à l'arrière. Pensive, je lui répondis : – Je ne pense pas que ce soit si grave qu'on passe par là! De plus, si on contournait cette zone, cela prendrait une semaine de plus avant qu'on arrive dans le Nord! Un homme sortit de la petite bâtisse, appartenant à la compagnie. Il était vêtu de noir et nous regardait sévèrement. – Mesdames, vous n'avez donc rien compris? Vous êtes dans une zone d'exploitation. Vous ne pouvez pas passer par ici! Je m'approchai de lui avec mon kayak. – Monsieur, mon amie et moi sommes en voyage pour aller dans le Nord, si nous contournons la zone appartenant à votre compagnie, cela va nous prendre beaucoup plus de temps avant d'arriver là-bas et nous voulons arriver le plus tôt possible! L'homme nous regarda et soupira. – Bon, je vois... mais faites attention. Puis, il repartit vers le petit bâtiment. C'est alors que je sentis quelque chose d'énorme sortir de l'eau derrière moi. Je me retournai lentement, prise de panique, et vis un gigantesque serpent aux écailles luisantes et aux crocs acérés qui me regardait avec ses petits yeux de couleur rouge sang. Un basilic! Nous criâmes de stupeur et nageâmes jusqu'à la terre ferme. Nous vîmes une petite maison au loin et courûmes dans sa direction. Nous passâmes la nuit dans cette petite maison inhabitée et décidâmes d'affronter le basilic le lendemain. Au matin, quand nous arrivâmes sur les lieux, toutes les personnes de la compagnie ARPEST étaient mortes, figées sur place. Je savais que c'était le serpent géant qui avait causé tout ce carnage. Je me retournai pour avertir mon amie, mais celle-ci avait disparu. Mon regard se figea lorsque je la vis morte, figée comme une statue sur le sol. Je décidai de combattre le basilic quand même. Je plongeai dans l'eau pour aller l'abattre. C'est alors qu'un gros « game over » rouge illumina l'écran de la télévision. C'est vrai! Il ne fallait pas que j'aille dans l'eau sinon, je mourrais automatiquement! J'entendis ma mère me dire de la cuisine : – Sophie, lâche ton jeu vidéo, c'est l'heure de souper! |