Pierre Labrie, Porte-parole

Le jeudi 4 avril 2013

Bonjour chers amis,

 

Encore une fois, j'aurais bien aimé être des vôtres, ici, aujourd'hui, au Motel Le Gaspésiana à Ste-Flavie, pour cette conférence de presse annonçant les festivités du Festival de la Crue des mots 2013, mais je suis retenu (ne vous en faites pas, il ne s'agit pas d'un supplice, tout au contraire) dans une école pour faire des animations.

En effet, lorsque ces mots seront prononcés, je serai en train de parler de mon métier et de ma série Mistral à des élèves de 5e année de l'école Jean-de-la-Fontaine à Terrebonne. Lors de mes activités d'hier, à cette même école, avec des élèves de 3e année, plusieurs ont manifesté l'intérêt de vouloir visiter les lieux où se passe ma série. Un élève avait même hâte de retourner à la maison pour expliquer à ses parents que les photos prises avec d'étranges sculptures à Sainte-Flavie lors de leurs dernières vacances d'été en Gaspésie avaient un lien avec mon tome 4 de Mistral, un lien avec les livres qu'il lit présentement avant de s'endormir le soir.

Après mes animations d'aujourd'hui, il me restera encore trois belles autres journées à Jean-de-la-Fontaine, car je vais avoir la chance de rencontrer tous les élèves de l'école.

Je le précise, parce qu'il y a un lien avec mon territoire d'enfance et le travail que je fais là-bas. Je sais, c'est anecdotique, mais que serait la vie au quotidien sans petites anecdotes qui viennent la pimenter ?

J'aurai donc eu la chance de rencontrer tous ces élèves parce que l'enseignante qui a fait les démarches pour que cela soit rendu possible, je l'ai rencontrée, elle, il y a bien longtemps, sur les bancs de l'école St-Joseph à Mont-Joli (maintenant Les Alizés). Annie Martel, maintenant enseignante au primaire à Terrebonne, m'a contacté l'an dernier afin de m'inviter à leur Mois de la lecture : un petit festival qui envahit l'école, avec les livres, chaque mois d'avril. Vous vous doutez bien que j'ai accepté rapidement ! On ne refuse pas une telle invitation !

Hier, les élèves étaient bien intrigués, car ils apprenaient, pendant mon animation, qu'une enseignante de leur école et moi, leur auteur invité, nous nous étions déjà assis dans le local de musique dont je parle dans mon tome 1 de Mistral. Je vous conte ça, car c'est avec ce genre de rencontres et d'anecdotes bien ancrées dans la réalité qu'on allume des flammes, qu'on met en place un imaginaire, qu'on installe ce qui deviendra des passions, qu'on fait notre boulot d'adulte, soit de prendre soin de notre jeunesse, de les préparer à un avenir avec les meilleures armes qui puissent exister... le sourire, l'intérêt envers eux et l'aide à la poursuite de leurs rêves.

Je vous conte ça, car c'est le rôle que joue La crue des mots depuis des années.

C'est le rôle que le Festival jouera encore une fois cette année, du 21 au 26 avril.

C'est le rôle qu'il jouera avec ses 204 rencontres dans les écoles et ses 20 activités grand public.

C'est le rôle que joueront mes 23 collègues conteurs, auteurs, slameurs et bédéistes, lors des différentes activités.

Et ce rôle important, il me tient très à cœur. Voilà pourquoi, c'est avec plaisir et avec un immense honneur que j'ai accepté, pour une autre année, d'être le porte-parole de La Crue des Mots.

Et si j'avais un souhait à formuler, avant de terminer, c'est que cette semaine de festivités devienne une semaine où chaque parent, grand-père, grand-mère, oncle, tante, cousin, cousine, ami de la famille, dans les MRC de La Mitis, de La Matapédia et de La Matanie, achète un livre à un enfant. Que chaque adulte embellisse les rêves et l'imaginaire des enfants de ces trois beaux territoires. L'appel est maintenant lancé !

Je me joins donc au Carrefour de la littérature, des arts et de la culture, afin d'inviter le public à venir nous rencontrer lors des différentes activités du 21 au 26 avril prochain, lors du Festival de la Crue des mots.

 

Moi, j'y serai... et j'espère bien que vous y serez, vous aussi !

 

Au plaisir de vous voir très bientôt,

 

Pierre Labrie | Auteur

Porte-parole du Festival de la Crue des mots 2013

Jocelyn Bérubé: Invité d'honneur

Le jeudi 4 avril 2013

 

De me voir invité d'honneur d'un festival voué à la littérature est justement « tout un honneur pour moi », car je me perçois avant tout comme un conteur dont la pratique se situe davantage du côté de l'oralité que de l'écriture. Je remercie donc ceux et celles qui m'ont invité.

Ce festival porte un beau nom : La crue des mots ; une image de crue m'apparaît en tête aussitôt : celle des rivières de ma jeunesse qui, chaque printemps, fêtaient à leur manière leur victoire sur les glaces de l'hiver avec, dépendant des années, quelques fois un peu trop d'effluves d'émotions sur les bords !... L'eau n'oublie pas son chemin et sa force quand elle coule a une origine lointaine, la source : se souvenir d'où l'on vient. Dans mon cas, revenir dans la région signifie retrouver un peu des routes du pays natal et les occasions de revenir y cheminer de font plus rares. Une autre raison, donc, d'accepter l'invitation.

« Crue des mots » réfère aussi à « paroles » qu'elles soient transmises par l'écrit ou demeurées dans le « dit » ; pour le rôle d'invité qu'on me confie, la responsabilité est grande, car s'il y a une chose que l'on doit garder après l'avoir donnée, c'est bien sa parole ! « Qui parle sème et qui écoute récolte » disait un proverbe ancien qui a perdu beaucoup de plumes dans la grisaille médiatique et politique ambiante; aux écrivains de reprendre cette parole sous l'aile de leur plume en touches de clavier et de lui redonner sa pertinence: « Qui écrit sème et qui lit, récolte et s'enrichit. » Le champ des mots s'étend vaste et riche dans sa langue et sous toutes ses formes d'écritures complices et amies comme cette Crue des mots, car l'eau de puits aime l'eau de source.

Je suis heureux d'apporter mes mots de conteur à ce bel événement de printemps littéraire qui vous abreuvera de découvertes enrichissantes dans toutes leurs expressions, qu'elles soient écrites ou orales. Que ce festival ait toujours plus de rayonnement dans la région, voilà mon souhait : goutte à goutte, l'eau fait son sillon et les ruisseaux des rivières.

Longue vie à la Crue des mots et que ses mots soient, encore cette année, d'un sacré bon cru. !

 

Bon festival !

 

Jocelyn Bérubé

Conteur et musicien