Résidence du projet Kerouac - REPORTÉ

Le Projet Kerouac, initialement prévu au Château Landry du 12 au 26 octobre, se transforme en résidence virtuelle. La sortie de résidence est reportée à une date ultérieure estivale en raison de la pandémie de COVID-19.

 

Du 12 au 26 octobre, les artistes Jean-Marc Dalpé et Guillaume Martel-Lasalle accompagnés de leurs invités poètes et musiciens du Bas-Saint-Laurent auraient dû entrer en résidence de création à la maison de la Culture du Château Landry. Toutefois, en raison de la pandémie de COVID-19, les deux artistes et leurs compagnons effectueront finalement leur résidence en deux temps.
La première phase du projet sera virtuelle durant l'automne tandis que la deuxième phase sera programmée en présentiel l'été prochain. Ce projet, rendez-vous unique de réappropriation Québécoise de l'œuvre de l'auteur de Sur la route est donc reporté. Plus d'informations suivront.

Guillaume Martel-Lasalle et Jean-Marc Dalpé

Guillaume Martel LaSalle
s’intéresse à la littérature par la force des choses, et au livre, mais surtout à ce qui fait qu’il y a quelqu’un ici qui te parle plutôt qu’un autre ou que rien — un clone en série. Il a enquêté sur l’affaire dans une thèse de doctorat en études littéraires où il rapproche les stratégies d’enragement de Pierre Falardeau avec le désir portoricain de liberté collective. Il partage actuellement son temps entre la reconquête de la langue franco de Jack Kerouac et celle des moyens de production de l’imprimerie, et collabore à cet effet avec le collectif d’arts d’édition Possibles éditions et le centre d’artiste l’Imprimerie à Montréal.

Auteur dramatique, romancier, poète, scénariste, traducteur, et comédien, Jean Marc Dalpé est trois fois lauréat du Prix du Gouverneur général; pour Le Chien en 1988, pour son recueil de pièces Il n’y a que l’amour en 1999 et pour son premier roman Un vent se lève qui éparpille, en 2000. Deux autres pièces ont été finalistes (Lucky Lady et Août, un repas à la campagne) ainsi que sa traduction des pièces de Mansel Robinson (Roc et Rail). Il a signé trois recueils de poésie et a participé à de nombreux évènements littéraires. Il a également signé la télésérie Temps Dur (finaliste pour un Gémeaux). Au cours des années, il a traduit plusieurs auteurs contemporains ainsi que des œuvres de Shakespeare et de Bertolt Brecht. Il a également signé des adaptations d’œuvres comme le dernier chapitre du roman Ulysses de James Joyce (Molly Bloom) ou celle du journal de Marta Hillers Une Femme à Berlin. 
Récemment, il a joué dans les productions du TNO de la pièce Jack de Marie-Pierre Proulx, Deux de Mansel Robinson, la production de la compagnie Hôtel-Motel de la pièce Dehors de Gilles Poulin-Denis, et à l’hiver 2018, il a tourné dans l’Ouest Canadien Le Wild West Show de Gabriel Dumont qu’il a co-écrit avec neuf autres auteurs (francophones, anglophones, et autochtones) et dont il a assumé la codirection artistique.
Deux universités lui ont conféré des doctorats honoris causa pour l’ensemble de son œuvre, l’Université Laurentienne et l’Université d’Ottawa. Sa nouvelle pièce LA Queen’s a été créée au Théâtre La Licorne à Montréal dans une mise en scène de Fernand Rainville en janvier 2019.

Un mot à propos de l’esprit du projet K.

Au cœur du projet, il y a ce désir de réappropriation de ‘notre’ auteur Jack Kerouac – un ‘nous’ qui se sait et se veut et s’assume comme une identité fluide (voire floue) poétique et joyeuse! NOUS allons le lire, traduire, adapter, fêter (peut-être même contester?) entéka le boire et manger et assimiler sans avoir à passer par le filtre Gallimard du Vieux Monde d’l’aut’bord comme on a dû le faire depuis un bon demi-siècle.
Et donc pas de frontières ni de hiérarchies, ni de centre directeur parmi nous. Le projet K est justement à propos des multiples voix, accents, musiques et imaginaires de l’Amérique Francophone. Ce qu’on espère mettre sur pied est une façon de faire qui va permettre à chaque partie du ‘nous’ de créer comme il l’entend et de trouver sa place dans le chœur.